La relation à l’autre est censée nous aider à percevoir qui nous sommes.
Chaque personne que l’on côtoie, avec sa raisonnance, nous renvoie une part de ce savoir.
Rencontrer de nouvelles personnes permet de voir une image neuve de soi dans les yeux de celui qui nous regarde pour la première fois.
Les gens qui nous connaissent « vraiment », quant à eux, nous ramènent souvent à des parts que l’on ne voudrait plus voir, ou qu’on préfèrerait ignorer.
Pourtant, chacun d’entre eux, est dans l’interprétation de qui nous sommes par rapport à leur propre univers.
C’est une fausse image de soi, ce n’est pas la réalité, ce ne sont que des étiquettes qui appartiennent au langage de l’autre.
Si on n’y prend pas garde, on peut se perdre alors, dans un dédale de bouts de soi qui ne nous appartient, en fait, pas!
Mieux vaut trouver en son sein, un regard bienveillant basé sur sa propre vérité.
Ces derniers jours, j’ai été tour à tour, une sainte, le diable en personne, mère courage, et la folle du quartier…tout dépendait de qui j’avais en face de moi et quelle facette de moi se permettait d’exister!
Au bout du compte, qui suis-je?
Au bout du compte, l’envie d’être avec l’autre, de surcroit, l’envie de tomber amoureux, n’est-elle pas en fait, un besoin de voir chez cet autre le reflet de la source d’amour que l’on porte en soi…pour soi?
Au bout du compte, l’élan de dire « je t’aime » à quelqu’un, ne répond-il pas à un appel du plus profond de notre être à s’aimer?
Si on y arrive, non seulement la relation à l’autre devient authentique, et en plus, la question, « qui suis-je? » n’a plus raison d’être…